Maintenant que vous avez identifié les causes de votre ras-le bol, vous savez ce que vous voulez et ce vous ne voulez plus dans votre activité.
Cela vous a sans doute déjà ouvert certaines pistes et peut-être déjà fermé certaines directions.
A présent, pour aller plus loin, il va vous falloir identifier quelles sont vos ressources, ainsi que vos contraintes, pour mener à bien le changement souhaité.
- Vous pouvez commencer par identifier vos ressources et contraintes externes, c’est généralement plus facile à identifier que de se pencher sur soi-même.
Par exemple, vous pouvez commencer par faire la liste de vos dépenses obligatoires pour la prochaine année, pour savoir quelles ressources financières vous devrez forcément recevoir pour assurer le quotidien le temps de mener à bien votre projet.
Vos contraintes, c’est également les engagements en cours que vous avez : Crédits, engagements professionnels, engagements personnels, familiaux, etc.
Vous allez ainsi, non plus, voir que le changement est impossible, mais plutôt délimiter dans le temps et en terme de coût jusqu’où vont les limitations que vous vous êtes imposé.
Car bien sûr, je ne vous encourage pas à tout envoyer valser sans réfléchir, et sans faire face à vos responsabilités.
Mais plutôt que de vous mettre un mur immense devant les yeux et de vous dire que vous ne pouvez pas changer, regardez donc ce mur en face, et mesurez-le.
Combien de mètres mesure t’il? Y a t’il des moyens de l’escalader, failles, escalier, crochets, cordes…?
Combien de temps vous faudra t’il pour l’escalader en fonction de ces éléments, et de votre expérience de l’escalade, votre musculature, votre agilité, etc.
Voilà: faire le point sur ses contraintes et ressources, c’est ça. D’abord examiner les limites du problème, et ensuite, voir comment on peut le résoudre.
- Et là on en arrive à la deuxième partie, une fois posées les contraintes, ce sont les ressources dont vous disposez pour affronter ces contraintes.
Donc là, vous allez poser l’ensemble des ressources dont vous disposez, en dehors de votre salaire. Elles ne sont pas seulement financières.
Peut-être bénéficiez vous d’un deuxième salaire dans le foyer. Peut-être avez vous des économies, ou un plan d’épargne salariale, une assurance, de l’argent bloqué quelque part que vous pouvez débloquer.
Vos ressources c’est également les forces dont vous disposez. Qui peut vous aider dans votre projet, aurez-vous le soutien de votre famille, pourrez-vous compter sur l’aide bénévole de certaines personnes sur certains points…
Vous avez également les autres ressources matérielles: maison, appartement, véhicule, pièce qui peut être aménagée en bureau…
Votre principale ressource étant vous-même, il conviendra d’identifier sur quoi vous pouvez compter ou non par rapport à vous même: énergie, santé, capacité de travail, organisation, autonomie, créativité, besoin de sommeil, rythme de vie…
Ceci pourra être identifié dans le cadre de votre bilan de compétences.
- Maintenant, il va falloir relativiser les contraintes que vous avez posé. Il va être nécessaire d’ identifier les incontournables et celles que l’on va pouvoir contourner facilement.
De la même manière que vous avez observé le mur pour voir s’il n’y avait pas des moyens de l’escalader , vous aller observer une à une vos contraintes et voir comment on peut les contourner.
Par exemple, vous pouvez renégocier un crédit, ou les regrouper, ou faire un dossier de sur-endètement selon votre situation. Prenez rendez-vous avec votre banquier, ou une assistante sociale, ou un conseiller financier.
Vous pouvez peut-être changer les horaires d’un engagement personnel que vous avez pour vous permettre de vous dégager du temps.
Peut-être est-il possible de demander à votre conjoint ou conjointe d’assurer le quotidien le temps du changement.
Les incontournables, ça va peut-être être que votre fils a 5 ans et va encore à la maternelle, qu’il aura besoin de sa nounou en dehors de l’école jusqu’à la grande école… Ou que votre conjoint est à la retraite. Les incontournables, c’est ce qui ne pourra pas changer avant un certain nombre d’années, voire pas du tout.
De celles-là, il faudra évidemment tenir compte dans l’établissement de votre projet.
Quant à votre situation professionnelle, bonne nouvelle.
Même si vous êtes en CDI, des solutions existent pour partir.
Vous pouvez par exemple, partir en Congé Individuel de Formation pendant un an en touchant presque intégralement votre salaire, ce qui résout le problème des crédits à rembourser!
Vous pouvez aussi partir en congé de Création d’Entreprise, à plein temps ou à temps partiel, cette dernière formule vous permettant de continuer à gagner une partie de votre paye le temps que votre entreprise fonctionne!
Vous pouvez aussi partir en négociant un départ anticipé en retraite ou une séparation à l’amiable (et oui, comme dans un divorce! ;)). Vous pourrez toucher des indemnités de départ et vos allocations assédics!
Et en plus, une fois demandeur d’emploi, vous pourrez bénéficier d’un accompagnement à la création d’entreprise ou d’une formation, ainsi que d’autres prestations aussi diverses que variées.
Par contre, ne vous jetez pas sur cette dernière solution sans avoir tenté les autres avant. Le statut de demandeur d’emploi recèle peut-être certains avantages, mais c’est avant tout beaucoup de contraintes (vous êtes là pour recherche un autre emploi et pas pour vous reposer) et surtout, des revenus très diminués: entre 50 et 60 % de votre salaire. Alors réfléchissez…
Renseignez-vous auprès de vos ressources humaines (commencez par l’intranet de votre entreprise) ainsi que de Pôle Emploi (allez voir le site également, les conseillers ne sont pas faciles à joindre et peu disponibles).
Faites la liste de tous les moyens possibles de contourner les différents obstacles que vous avez identifié.
Ce travail vous permettra de vous documenter, d’effectuer des recherches , sur les différentes possibilités qui s’offrent à vous , et de vous ouvrir des perspectives.
Bon travail, et à bientôt pour la suite… 🙂
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